Tournesols

Tournesols
Tournesols. (Odile Alliet) www.odile-alliet.com

ramassis

RAMASSIS D'HISTOIRES GRIBOUILLÉES ET DE JEUX DE MOTS VASEUX

  • 1 les lunettes ou le bandit manchot
  • 2 Manifestation de Chenilles
  • 3 Ours bipolaire abandonné
  • 4 TIPEE OR NOT TIPEE
  • 5 Dans la boue : P et J en thalasso
  • 6 Harold ou l'histoire sans queue ni tête
  • 7 Mes copains du cours d'aquarelle
  • 8 La citrouille attaque
  • 9 Dompter les radiateurs
  • 10 Dessins de vacances :Les trois pimprenelles
  • 11 Les minuscropiques microbes
  • 12 les zéléons de Camille
  • 13 Les rosiers ou la folie des grandeurs : où Cloclo est punie de sa mégalo
  • 14 Histoires d'atelier : la fourmi perdue
  • 15 Carnet de voyage à Florence
  • 16 Soir de pleine lune au PARC de Louesme, les Taupins
  • 17 Le grille pain hanté


1

Histoire de lunettes , ou le bandit manchot,
ou  les aventures de Cloclo, vraies, véridiques et même pas enjolivées.
Figurez vous que, dans la série "on peut faire des progrès à tout âge", je travaille le rôle de Benoite Brisefer, la terreur des lunettes.
Pas besoin d'être musclée et sportive (sinon ce serait perdu d'avance).
Il faut juste une bonne dose de maladresse  avec une dose d'incapacité à anticiper maximale et, avec ça, garder la tête en l'air.
Cloclo, gadgetophile convaincue, qui a depuis longtemps compris le principe du bras de levier tel qu'il a été démontré par ce crétin d'Atlas (note 1), s'est acheté un presse agrumes de presque professionnel. C'est censé aider les vieux pleins d'arthrose qui ont du mal à tourner le poignet pour presser les oranges. En fait pas du tout, ça fait partie du dispositif anti-vieux, subventionné par la sécurité sociale et les caisses de retraite, qui permet entre autre de les empêcher d'ouvrir les bouteilles de lait, de lire les notices des médicaments, d'avaler les grosses gélules qui les étranglent. Comme ça on s'en débarrasse et ça fait des économies.
note1(
crétin, parce qu'il aurait pu se débarrasser de ce boulot infernal
qui consiste à maintenir la Terre dans l'espace avec son bras de levier ,
en refilant le travail à Hercule, mais il s'est fait avoir
et c'est lui qui s'y recolle pour l'éternité: il devrait saisir la
Cour des Droits de l'Homme  mais peut-être que ça ne marche pas pour les géants,
ou bien se syndiquer , faire reconnaître la pénibilité du travail
et exiger l'embauche d'équipes supplémentaires
)

Je dépose ma demi-orange, j'appuie sur le bras de levier de toutes mes forces. Arrivé en bas, le bras de levier se détend comme un ressort et me colle un uppercut en envoyant valser mes lunettes.
Bilan : un jus d'orange, réussi, il est vrai, et une monture de lunettes neuves cassée! Youpi!
Bon, je recolle mes lunettes au scotch, je continue à presser mes oranges. Ah, mais! On ne va pas se laisser impressionner par un bidule, tout de même!



 Je fais réparer mes lunettes chez l'opticien parisien qui me les a vendues. 
Elles sont mal réglées, elles me serrent.
Comme je commence à me fatiguer de cette boutique où ils essaient de me faire croire que ce n'est pas normal de vouloir lire les notes de bas de page et les notices de médicaments avec ses lunettes, je retrouve mes anciennes lunettes en attendant de faire régler les neuves  chez le gentil opticien de ma campagne.

Et, pleine d'énergie (ça doit venir de la consommation des oranges), je pars avec ma copine faire un peu de marche à pied dans les chemins forestiers de la Puisaye.



 Nous voilà parties. La petite avec le gros sac et le bonnet à pompon ridicule à gauche, c'est moi.
Il fait beau, le vent souffle sur les champs .

 Mais tout est calme dans la forêt. Nous marchons en devisant gaiement.
Et puis...
Je suis tombée par terre, c'est la faute à Voltaire..mais le nez dans la boue et les feuilles mortes.
Juste comme quand on fait son portrait dans la neige.
Je n'avais pas vu la racine traîtresse.
Pas de bobo, le sol était moelleux.
Qu'est-ce que je disais tout à l'heure? "une bonne dose de maladresse  avec une dose d'incapacité à anticiper maximale et, avec ça, garder la tête en l'air."
Voilà, c'est fait. Ça a marché.
On a bien ri. Le sol ayant tout juste dégelé, j'avais de la boue un peu partout. Mais ma deuxième paire de lunettes venait de se séparer de sa branche droite.
Ah, non! Pas encore!

Retour à la maison, tranquilles, sans nous laisser impressionner par des caprices de lunettes. Nous avons croisé deux chevreuils dans les sous bois, regardé les flaques de glaces qui commençaient à fondre, toutes festonnées de dentelle, en équilibre sur les ornières du chemin. Repris le chemin de crête (on peut dire ça quand ce sont des petites collines toute douces?), marché dans le vent, redescendu la colline pour venir se chauffer devant la cheminée avec une bonne tasse de thé.

Le lendemain, pas moyen d'y échapper, je vais voir l'opticien.
Je lui apporte mes oeuvres : deux corps démantibulés de lunettes blessées au champ d'honneur. (honneur de quoi?).
Un peu comme le petit tailleur ; là c'était seulement deux d'un coup.
La jeune femme me regarde d'un air interrogateur. Je ne sais pas si elle se demandait si j'étais victime de violences conjugales ou une manipulatrice compulsive de branches de lunettes.
J'en profite pour lui expliquer que mes lunettes neuves, les premières cassées puis réparées de travers, me posaient problème depuis le début.
Il fallait que je cherche le point précis qui me permettrait de voir de près et il semblait décalé selon les yeux. Ça fait loucher, grimacer mais ça ne permet pas vraiment de lire.
Elle regarde, compare et me dit qu'en effet les verres sont alignés tout de travers.
Je vais vous arranger ça ma petite dame
Elle les manipule un peu...


CRAC....

Les lunettes lui restent dans la main!

C'est une malédiction, quelqu'un m'a jeté un sort.

Rassurez vous braves gens.
L'histoire a une fin heureuse : j'ai deux paires de lunettes réparées, une nouvelle avec laquelle je ne peux pas lire et une ancienne qui ne me va plus. Les ingrédients sont rassemblés pour la suite du feuilleton des lunettes ensorcelées.

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2
Manifestation de chenilles en procession

Weekend occupé par la construction de logements. Quand le bâtiment va, tout va.
La raison : réchauffement climatique oblige, les chenilles processionnaires, " en groupe, en ligue, en procession," comme dit  Ferrat, sont montées depuis le sud et se sont installées, l'année dernière, dans MES pins noirs, au dessus de MES petites filles.

Ces bestioles qui piquent et qui crachent ne me plaisent pas du tout.
J'ai cherché tous les moyens possibles pour m'en débarrasser et j'ai découvert que les mésanges sont les seuls oiseaux qui mangent ces affreuses chenilles.
J'ai donc décidé de tout faire pour les attirer. (Les mésanges, pas les chenilles.)
Cet hiver, je les ai particulièrement gâtées, mes mésanges bleues, mes charbonnières, mes longues queues et mes petites grises, mes nonnettes et mes huppées:  au menu, graines de tournesol, lard gras, et même pâtées d'insectes et de baies aux moments les plus froids de l'hiver.

Elles étaient toutes là. Elles ont battu le rappel des copines et les buissons autour de la maison étaient chargés d'étranges fruits à plumes... et la terrasse est constellées de petites fientes blanches.

Maintenant, il s'agit de les installer dans les pins noirs en leur fournissant le gîte:

et le couvert

la bête immonde



buffet campagnard gratuit : chenilles à volonté





Alors ce service, ça vient?

mmm, ch'est bon, cha pique!

Je vous tiendrai au courant.

(Au fait, Fernando et Violetta sont revenus sur mon appui de fenêtre, à Paris.
Elle lui a été fidèle, il n'a pas eu besoin de hurler et de se tordre les ailes de désespoir comme l'année dernière, elle a emménagé avec lui.)




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3
Ours bipolaire abandonné

Le jour où Doudou a cru qu’on l’avait abandonné, voire perdu intentionnellement.

 
Cela se passait en été 2016, pendant des vacances chez Babou (c'est moi) et Dadou (c'est mon Juju).

(Dadou grogne : « Mais qui m’a trouvé ce surnom ridicule ? »
Réponse de sa bergère:
-Tu n’as qu’à en changer. Invente quelque chose plus original. Remarque, par défaut, tu aurais pu t’appeler Pépé ou mieux encore Pépère ?
-Regneuregneuregneu, grogne Dadou qui sait grogner à merveille. )



Donc nous abordions la dernière semaine de vacances à la campagne, le mardi était le jour du départ pour le lac des Settons, étape ultime avant que Camille rejoigne sa maison et ses parents à Autun.


Camille et Emma vont s'installer dans la voiture
_______








Doudou, que l’air de la campagne fatigue et qui ne sort pas beaucoup, s’était installé dans le salon pour faire sa petite sieste. Il n’aime guère le jardin, trop peuplé de chats –ils accaparent Camille-, trop vert –ça tache son pelage blanc d’ours presque polaire,( même bipolaire dit le papa de Camille), trop chaud –quand on a une fourrure épaisse on évite les bains de soleil s’il n’y a pas de banquise prévue pour s’allonger. Plutôt s’étendre sur le canapé, au frais, et regarder les grives se gorger de raisin encore vert qu’elles arrachent à la vigne qui encadre la fenêtre.

Ah qu’il est doux pour un doudou de ne rien faire.

Il faut l’admettre, quand il dort sur le dos, Doudou ronfle légèrement. Mais il est si petit qu’on l’entend à peine. 
Il est bien.

Pendant ce temps, tout le monde s’affaire, prépare le pique-nique, rassemble les sacs, met les filets à poissons dans la voiture.
Et en voiture, tout le monde !
Emma et Camille sont prêtes, elles grimpent à l’arrière.
Babou et Léa sont déjà devant. A nous l’aventure !
Personne n’a remarqué l’absence de Doudou qui dort toujours sur son canapé.
.....
Le soir venu , après une longue sieste, la bouche un peu pâteuse, Doudou s’éveille:



Il ouvre un œil.
Comment ? Il fait déjà nuit ?
Mais où est Camille ? 

Camille !! Tu es déjà couchée ? Tu m’as oublié ! Camille !
CAMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILLE!
Mais rien. 
Personne.
Tout est sombre, pas une lumière.

Soudain un pas dans l’escalier. 
Enfin quelqu’un.
C’est Dadou. 
Seul. 
Il va dîner.
-Dadou, réponds moi ! Je suis là. Où sont les filles ?
Mais Dadou ne l’entend pas.
Soudain le téléphone. 
Dadou répond et Doudou comprend tout :
 elles sont parties, Camille va retrouver ses parents et elle ne l’a pas emmené.


« O rage, ô désespoir ! Elle m’a abandonné, elle ne m’aime plus.
Je suis sûr qu’elle a emporté ce pingouin stupide qui était dans son sac à dos.
Oublié, je suis oublié. J
e suis le petit poucet perdu par ses parents dans la vaste forêt ! »

 
Mais personne ne vient consoler Doudou .
 
Il est triste, il pleure.




 

Résigné, il reste sur son canapé. Dadou ne l’a même pas remarqué.




….
Trois longs jours plus tard.. . Babou est de retour, seule.
Cette fois-ci c’est sûr , Camille l’a vraiment oublié pour toujours.

« Mais non, grosse bête, elle ne t’a pas oublié. Elle a juste cru qu tu étais déjà dans le sac à dos. Tu vas aller la rejoindre.
Mais il va falloir que tu sois courageux et silencieux.
Tu vas te glisser dans cette enveloppe molletonnée, remplie de bulles. Tu y seras douillettement installé. Tu vas voyager dedans et bientôt tu retrouveras ta Camille chérie.
Tu es prêt ? Au revoir et bon voyage. Un dernier bisou sur ta truffe noire.  »
On ferme l’enveloppe.



(Doudou n’est pas rassuré, c’est tout noir là-dedans)
Le postier trouve bizarre cette grosse bosse dans l’enveloppe.
On lui explique que c’est le derrière de Doudou et qu’il va rejoindre Camille. Comme il a aussi une petite fille qui a un Doudou Bien-aimé, il comprend et promet que le voyage ne sera pas long.



Depuis, ...


des nouvelles de doudou, qui va bien.
Content de retrouver sa maison, il nous fait un petit numéro de claquettes.
Par contre, il s'est fait traiter d'ours raplapla et grisouille.
Il n'a pas aimé du tout.
Pas plus que la jalousie d'un chat imaginaire qui aurait voulu prendre sa place.
Enfin, dernier sujet de mélancolie : Camille va à l'école et doudou attend.
C'est dur. Il envisage même d'apprendre à lire pour s'évader un peu.




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4

TIPEE OR NOT TIPEE


Carnets nomades

Et voici les croquis pris sur le pouce, les dessins croqués à belles dents, les aquarelles vagabondes dans la fraîcheur de l'eau.
Vive l'été.

Patrick est parti vivre deux semaines sous un tipee.

Tipee typique

Grizzzli-argenté-pêcheur-de-truites alias Patrick

Tipee sous la pluie

Tipee tout confort

Soyons écolos

la cuisine

Eh bien, non, pas tout à fait.
Qu'est-ce qui est faux, dans tout ça?
Que Patrick fasse la cuisine du poisson pêché par lui-même?
En effet, Grizzli-argenté est un grand pêcheur devant l'Eternel mais normalement la cuisine c'est Squaw Jacqueline.

Non, le tipee s'est adapté à son environnement. La mondialisation est là, il y a des tipees voyageurs et certains ont émigré dans le Jura.
Patrick, de son tipee jurassien, nous envoie ses aquarelles sur le motif.

Il raconte/

"La 1ère représente l'église Romane de St Hymetiere , je m'étais blotti près du petit cimetière.
Le calme absolu, un vrai petit havre de paix."
Je veux bien le croire. Le voisinage est très calme et accueillant.

Bonjour Madame. Je ne vous dérange pas si je m'installe pour dessiner?

L'église de Saint Hymetière depuis le cimetière
"La seconde, un zoom sur une partie de l'abbaye de Beaumes Les Messieurs.
J'ai du dessiner et peindre debout, pas toujours évident.
Pour la petite histoire , c'est ce lieu qui avait inspiré Edith Piaf et les compagnons de la chanson pour la chanson de trois cloches ( village au fond de la vallée, presque ignoré ....... )"

.


Une partie de l'abbaye de Baumes les Messieurs

"Enfin un petit coin du village d'Arbois , village que nous avons beaucoup aimé , je me suis arrêté face à ce petit pont et l'aquarelle a fait le reste."




"Petite anecdote, j'étais sur un muret, un petit coup de vent a projeté le bouchon de mon pinceau
à réserve d'eau, dans l'eau de cette petite rivière, la Cuisance ..."



"Ni une, ni deux, j'ai aussitôt enlevé chaussettes et chaussures pour aller barboter avec les canards qui semblaient très surpris.
L'eau était froide et le petit bouchon est revenu au sec !!!!!
Quelle histoire ...."

Petit, petit, rends moi mon bouchon! Je t'apprendrai à peindre, c'est promis.



5
 DANS LA BOUE


Patrick ne sera pas là mardi.
Pourquoi?
Ah, ah! ...
Il a dit qu'ils allaient, Jacqueline et lui, "se faire faire des papouilles dans la boue".
Je n'invente rien.
Thalasso boueuse, quoi.

Je les imagine, nos deux randonneurs, marchant le sac au dos et chantant à pleine voix "Youkaïdi, Youkaïda...".
(Ne me poussez pas, je pourrais vous la chanter et vous le regretteriez.)
 Sont-ils déjà arrivés? La pancarte est très abîmée mais on dirait bien.
Approchons-nous et demandons au charmant garçonnet.


Il répond gentiment:
"Ma maman, elle est pas là.
Les bains de boue, ben, Anatole et Antoinette sont dedans, là-bas."

On lui explique:
"Non, les bains de boue pour les gens, dans une baignoire."

Conciliant le petit répond:
"Une baignoire, on en a une. On peut vous la prêter, mais la boue, faudra la porter vous-même dans la baignoire."

Jacqueline a comme un doute.
Elle ne se représentait pas son séjour comme ça, à patauger avec les cochons.





"Euh, je crois qu'on a fait erreur.
Ça doit être plus loin"






En effet, c'était plus loin.
Les voilà donc installés.

Tout va bien ou presque.
Patrick pratique son crawl sous le regard attentif de la belle soignante qui l'encourage.
"Superbe, continue!"

mais il doit supporter le supplice du jet d'eau glacé.

Et voici Jacqueline aux prises avec le masseur aux mains monstrueuses "Va-t-il me broyer les os?"

Non, tout va bien et la boue a une meilleure couleur qu'à la ferme.
Finalement, ils ne regrettent pas trop le séjour à la ferme.
On aura de vraies nouvelles la semaine prochaine.


Rectificatif

Patrick et Jacqueline ne sont pas allés dans la ferme bio d'Augusta Lhasso.

Ils sont allés directement au centre de thalasso.
Par contre ils ont bien eu la boue et les douches.
Avec les algues en plus:


Résultat, ils ont perdu 20 ans. Tous les deux.
Et ils se sont quand même reconnus.
C'est beau, non?

On attend de voir demain si on reconnait Patrick mardi prochain.

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6

 HAROLD
ou
HISTOIRE SANS QUEUE NI TÊTE



Vous voulez connaître l'histoire de Harold?
Il suffit de demander.

 http://watercoloursaquarelle.blogspot.fr/p/blog-page_10.html







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6

 Mes copains et mes copines du groupe d'aquarelle...

je les aime beaucoup
alors moi, je les croque.

 Françoise

Et ça, c'est au moment où vous êtes tous en train d'observer attentivement Odile en train de faire sa démo.



Elfi
Jean Philippe


Maryse









Elisabeth
Odile en pleine démo

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7

L'affaire de la citrouille.


Pendant le reste de ma vie qui n'est pas au cours d'aquarelle, je prends aussi de grandes décisions.
Je suis à l'eau toute la semaine, le week-end, je lâche mon régime et je me mets à l'huile.
En ce moment je fais le portrait d'une citrouille. Une grosse, une verte, une mafflue, avec des affleurements oranges, un pédoncule hérissé de poils. Un monstre en quelque sorte. Et qui, le temps passant, change imperceptiblement de couleur et vire au brun orangé.
Peut-être qu'elle va exploser???
En tous cas, c'est dit, ce sera le dernier samedi de la citrouille. Il faut l'achever.
 La citrouille me flanque la trouille! Vais-je sortir vainqueur (vainqueuse, non, vainqurice, non...ah oui, victorieuse, pas de féminin pour vainqueur) du combat?? Telle Saint Georges combattant le dragon?
Ou bien vais-je périr, étranglée par la citrouille, qui m'aura faire frire à l'huile de lin et m'aura dévorée?
Le suspense reste entier....


.....
Deux mois plus tard


 Vous vouliez des nouvelles de la citrouille?
La voici.




De vert sombre marqué d' orange, la vraie citrouille  est passée au vert terne et au beige. Nous avons terminé ce samedi en craignant l'explosion finale. Avec un casque sur la tête et protégés derrière des sacs de sable. Enfin, presque.



Non, elle a tenu.
Je regarde le journal de Joigny pour voir si on ne déplore pas une explosion dans la rue Gambetta pendant les fêtes de Noël. Rien pour l'instant.
Peut-être que Perrine, notre charmant mentor, a enterré l'objet en plein champ ou l'a jetée dans l'Yonne.

Pas du tout

Le 9 janvier
La citrouille était toujours là, de plus en beige, de plus en plus affaissée.
Comment tout cela finira-t-il?
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8

Les aventures de Cloclo et Juju : L'histoire des radiateurs

Nouvelles de la campagne:

Pendant que je plante mes rosiers, avec précautions et sans forcer, l'homme de ma vie se préoccupe de notre confort.

Il a décidé de s'occuper de ses radiateurs.
Il veut les piloter, a-t-il dit.
-"Yahoo! Hue, hardi petit! "
Quasiment du rodeo, Gunfight at the OK Corral.


-Mais non! Pas comme ça! A distance!
-Comme ça alors?
 Mais non!
De Paris, pour leur dire "On arrive, commencez à chauffer."
C'est fou ça! On n'arrête pas le progrès.

Je vous tiens au courant du dressage des radiateurs. A suivre.

 



Les aventures de juju et cloclo (suite)

Juju a découvert les dessins de lui-même sur son radiateur,
tels que je les ai envoyés à sa petite fille, le feu-follet. (voir à droite)



Il proteste.
"On ne fait que déformer et abimer mon image!"




Comme si c'était mon genre, de me moquer!

 Alors que je le présentais comme le roi du rodéo, l'homme qui murmurait à l'oreille des radiateurs.

Quelle ingratitude!





Puis il s'inquiète:
Au fait, tu en as combien à planter, des rosiers???






Mon dieu, mon dieu, ma femme est folle.
En vérité, je vous le dis, cet homme est une victime, persécuté dans son besoin d'ordre, de prévisibilité, par un être dangereux, menaçant, imprévisible, une femme!
(Vous connaissez le génial ouvrage de George Lakoff, Women, Fire and Dangerous Things  ou encore
Femmes, Feux, et autres choses dangereuses?)-
Pauvre, pauvre Dadou, dirait le Feu follet.

Enfin! Rrose Sélavy, comme disait Marcel.


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8

  Histoires de vacances

Pas  de devoirs à faire pour le cours d'aquarelle?
Ça m'étonne.

Quelques gribouillis alors?
A Paris
un jour au Louvre

En vacances
Dans le Morvan, il y avait des vaches


des châtaignes


la brindille
et des petites filles
la libellule
le feu follet


Appelées aussi respectivement Trésor de ma vie, Lumière de mes jours et  Enchantement de mon âme.
Ça grandit, ces bestioles!
Et ça se souvient.

La Brindille:
-Tu te souviens quand on appelait Camille (dite le Feu follet)"Princesse Petibidon"?
- Oui, on ne peut plus dire ça maintenant.
-Non. Tu te souviens de sa robe de princesse, celle que tu lui avais faite?
-??? Euh, oui. Pourquoi?
-Parce qu'on voyait son petit ventre."

En effet, je me souviens:

Je vais mettre ma robe de princesse


ça ne va pas du tout, c'est trop long!
Attends, je la remonte.

Et zut! Dès que je lâche ça retombe!
Ça commence à m'énerver!


Souvenirs souvenirs!
La libellule a 11 ans déjà!
On ne pourrait pas les mettre dans des tiroirs pour qu'ils restent des Peter Pan toujours?
Non, on ne voudrait même pas. C'est tellement bouleversant de les voir grandir.


Et puis j'ai complété l'histoire des microbes sous la pluie, une histoire vraie de Camille telle qu'elle m'a été rapportée par ses parents.
(Je vous l'avais déjà racontée, je crois.)

Suite des aventures de Camille : BD3




 
 
 
 
 
 


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11

Les minuscropiques microbes sous la pluie

 
Camille sort de l'école.
Il pleut. 
Son papa est allé la chercher. Et comme elle aime le faire, 
en s'assurant que son public est bien là (ses copains et ses copines), 
elle demande à grimper sur ses épaules.
  
 
 
"Je suis la princesse sur son éléphant!
Le papa de Lara , lui, il est léger. Toi, tu es lourd.
-Ah oui, et alors c'est bien d'être lourd?
-Oui, c'est très bien."
Elle grimpe sur les épaules de son papa et elle ouvre son parapluie d'un geste 
majestueux et regarde autour d'elle pendant que sa monture 
entreprend de remonter vers la maison par les petites rues de la ville.

 
 
Camille parle, parle , parle.
 
 
Son papa marche.
-Tu sais papa, il faut bien se laver les mains.

-Oui, tu as raison.
-Oui, parce qu'il y a des bêtes qui font caca sur nos mains.
-Quoi? Qu'est-ce que tu dis?
Papa est un peu interloqué.
-Oui les bêtes, elles font caca sur nos mains , c'est dégoûtant et en plus 
elles ont quatre mains, 
enfin des bras et des jambes mais avec seulement des mains 
et elles nous chatouillent...
 
 
.Mais, hè! faut pas rigoler, faut me croire!
Papa se tord de rire
Camille se fâche
 

 
-Mais c'est vrai, faut pas rigoler, 
Et, tout en tenant son parapluie d'une main elle essaie de bâillonner son père 
en lui maintenant la bouche fermée.

 
-Mais si, , elles ont des dents, elles peuvent nous mordre, ces bêtes! 
 
 
-Ce sont des microbes?
Camille triomphante
-Oui, c'est ça, des microbes, mais faut pas rigoler, tu me crois pas..;
-Si si, Camille je te crois, arrive à dire Papa entre deux éclats de rire.
-Mais c'est maîtresse Caroline qui l'a dit!



Alors!!! 
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12
Les Zéléons

ou
Les invitations de Camille.

Cette fois-ci, Camille rentre de l'école avec sa maman.

C'est elle qui a écrit ce récit..

"Camille, samedi après-midi, promenade en ville, bavardage (incessant)...

(Suis-je vraiment là d'ailleurs ?
Pas tout ouïe dans tous les cas, si on en croit la suite) :

-Maman, tu as écouté ?
 
 
-Euh... Hein ? Comment ?
-L'histoire du pingouin !


-Quel pingouin ?
-Celui de l'histoire que Maîtresse Caroline nous a racontée !
-Ah... Ah oui ! Quel est son nom déjà ?
-Mais je te l'ai dit !
-Pardon, je n'ai pas entendu...


-Ben voilà, je ne m'en souviens plus non plus ! Ni de l'histoire...
J'ai perdu l'invitation ! Avalée par la machine-crocodile...
 
 
Et ces zéléons qui ne la retrouvent pas !
Punis, voilà, allez vous coucher les zéléons ! Au lit !
 
 
 
Vous n'avez pas bien fait votre travail...
-Mais qui sont ces "éons" ?
-"zéléons", Maman, "zéléons"...
Les zéléons, ce sont eux qui s'occupent de mes invitations...
-Tu veux dire : qui les rangent, qui vont les chercher quand tu en as besoin?
-Oui, c'est ça...

-Plus tard...
Moi les invitations j'en ai plein... 1050 au moins !

Encore plus tard...
-... Enfin plus que 1049 maintenant...
-Oui Maman, mais il y a un moyen de récupérer les invitations perdues :
il faut une clé magique et hop, les dents de la machine-crocodile disparaissent !
(sans le mime, c'est moins fascinant).
Les zéléons peuvent alors chercher les invitations sans se faire croquer...

Ouf !

La suite au prochain numéro pour essayer d'en savoir plus sur ces "zéléons".
Mais à quoi peuvent-ils bien ressembler ?!

 
le lendemain

Au fait, explication de ce matin :
les zéléons, ils ressemblent à des filles et à des garçons, mais en tout petit.
Après leur travail (et ils travaillent beaucoup), leurs papas et leurs mamans
(qui, eux, sont grands comme des adultes) viennent les chercher...
C'est grave docteur ?!
Zéléons zélés s'affairant pour classer les invitations-(idées/souvenirs?)
 
J'en adopterais bien, moi, des Zéléons. J'ai du travail pour eux.


4 novembre

Rectificatif (voir 28 octobre)

J'ai envoyé à Camille ma proposition pour l'illustration des zéléons.
 Elle me corrige:
Ce n'est pas tout à fait ça. Ils sont tout blancs.
Les voici:


A part ça, elle me précise , en ce qui concerne les microbes, qu'ils sont "minuscropiques" : je les ai dessinés trop gros.


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13

La folie des grandeurs


Pendant ce temps-là, la fièvre des rosiers m'a reprise.
En septembre, j'ai rêvé devant les catalogues. C'est la faute de Marie! C'est elle qui m'a donné cette adresse.


Voilà ce que je voudrais

Je veux ça, et puis ça. Oh celle-là, comme elle est belle. Et puis une qui sent bon.
Je fais ma commande.
Jeudi 12 novembre, je la reçois.
Aïe! j'en ai commandé tant que ça ?
Hélas! ma femme est folle! (bis)
c'est une remarque qui revient souvent.
Quand les garçons étaient petits ils répondaient en coeur "C'est pas un scoop!"


Allons-y gaiment



Sur l'air de "Gais et contents
Nous partions triomphants
Voir et complimenter l'armée françai-ai-seu"

Comment? J'entends encore des sarcasmes. Le personnage représenté ci-dessus est le moi dans ma tête, l'intemporelle. Non, elle n'a pas de lunettes. J'avais oublié que j'en portais.

Attention, j'ai quand même un peu le sens des réalités (??) Je n'ai pas non plus dessiné ça.

Même pas dans mes rêves.
Mais bon, ce n'est pas (encore) ça non plus.
Donc me voilà partie avec ma fourche-bêche.
Première chose, retirer un rosier d'un bac, où il végète misérablement, pour le mettre en pleine terre et le remplacer par un rosier de balcon, arrivé avec ma commande.
Et hop, Supercloclo au boulot:

Ouah! c'est drôlement lourd ce truc.
 Et soudain

Aïe!!

Et après on fait quoi? Comment on se relève?



Et voilà ce qui arrive quand on ne veut pas admettre qu'on n'a plus tout à fait 20 ans.

Tant pis. Je recommencerai la semaine prochaine.
Non, mais franchement! Une grand-mère c'est censé donner l'exemple, non?

 


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14

Histoire d'atelier


Nous avons eu la visite d'une fourmi.

Où suis-je?

Vous n'avez pas remarqué?
Pourtant elle s'est promenée sur la table.
Vous n'auriez pas vu une fourmilière?






Denise s'est émue de son triste sort.
Denise, aimez-vous à ce point les fourmis que, maternellement, vous vous préoccupâtes de tendre ce perchoir à leurs petites pattes?


Merci pour la branche, mais vous ne savez pas où est ma fourmilière?

 

Laissons la fourmi à son exil parisien.

L'arrivée de l'automne nous a déprimés. Enfin certains.
Moi j'envisage de faire un atelier Macramé. Tellement je suis déprimée par ce que j'ai fait.

Je vous le montre tout de suite, toute honte bue, comme ça vous comprendrez.

On appelle ça un travail de composition.

Décomposition, plutôt. En tout cas moi, j'étais décomposée en voyant le résultat. J'ai voulu faire genre, comme disent les djeuns, genre qu'on fait une mise en page non conventionnelle, avec des objets qui sortent du tableau. Comme on peut en voir même dans les musées, oui oui, même que même.
Ça , pour sortir ils sortent, ils ne se sentent pas concernés, et on ne sait pas bien de quoi on parle.
Je vous livre les paroles d'une chanson qui a ravi mon enfance (oui, ce n'était pas hier)

LE PEINTRE, LA POMME  et PICASSO

Sur une assiette bien ronde en porcelaine réelle
une pomme pose
Face à face avec elle
un peintre de la réalité
essaie vainement de peindre
la pomme telle qu'elle est
mais
elle ne se laisse pas faire
la pomme
elle a son mot à dire
et plusieurs tours dans son sac de pomme
la pomme
et la voilà qui tourne
dans une assiette réelle
sournoisement sur elle-même
doucement sans bouger
et comme un duc de Guise qui se déguise en bec de gaz
parce qu'on veut malgré lui lui tirer le portrait
la pomme se déguise en beau bruit déguisé
et c'est alors
que le peintre de la réalité
commence à réaliser
que toutes les apparences de la pomme sont contre lui
et
comme le malheureux indigent
comme le pauvre nécessiteux qui se trouve soudain à la merci de n'importe quelle association bienfaisante et charitable et redoutable de bienfaisance de charité et de redoutabilité
le malheureux peintre de la réalité
se trouve soudain alors être la triste proie
d'une innombrable foule d'associations d'idées
Et la pomme en tournant évoque le pommier
le Paradis terrestre et Ève et puis Adam
l'arrosoir l'espalier Parmentier l'escalier
le Canada les Hespérides la Normandie la Reinette et l'Api
le serpent du Jeu de Paume le serment du Jus de Pomme
et le péché originel
et les origines de l'art
et la Suisse avec Guillaume Tell
et même Isaac Newton
plusieurs fois primé à l'Exposition de la Gravitation Universelle
et le peintre étourdi perd de vue son modèle
et s'endort
C'est alors que Picasso
qui passait par là comme il passe partout
chaque jour comme chez lui
voit la pomme et l'assiette et le peintre endormi
Quelle idée de peindre une pomme
dit Picasso
et Picasso mange la pomme
et la pomme lui dit Merci
et Picasso casse l'assiette
et s'en va en souriant
et le peintre arraché à ses songes
comme une dent
se retrouve tout seul devant sa toile inachevée
avec au beau milieu de sa vaisselle brisée
les terrifiants pépins de la réalité.

Prévert (bien sûr)

Peut-être un atelier Ecossage de petits pois conviendrait mieux. Sans les gants de boxe, pour commencer. 

Tiblog a deux ans déjà

 

(Dans la boue : P et J en thalasso
Harold ou l'histoire sans queue ni tête
Mes copains du cours d'aquarelle
La citrouille attaque
Dompter les radiateurs
dessins de vacances :Les trois pimprenelles
Les minuscropiques microbes
les zéléons de Camille
Les rosiers ou la folie des grandeurs : où Cloclo est punie 
Histoires d'atelier : la fourmi perdue
....)

Une autre histoire de Camille?

Camille revient de son cours de ski, enchantée!
On a fait la connaissance d'un chien qui s'appelait Bernard!
Les parents, qui ont le rire facile, se gondolent.
Camille est outrée.  Sa dignité est offensée. Elle proteste.
Mais si, c'est vrai, vous ne me croyez jamais .Il a dit que c'était un chien Bernard! Je me souviens bien, quand même!!

Une autre, avant qu'elle ne grandisse.
Sortie d'école. Une copine de Camille se précipite vers son papa.
"Papa, papa, on s'est trompé de dictionnaire!
On acheté le petit robert mais la maîtresse elle a dit qu'il fallait acheter la petite rousse!"
Camille tourne la tête négligemment  et siffle entre ses dents:
" Le Petit Larousse!"

Pour une fois, ce n'est pas elle qui fait les frais de l'histoire.

17 Le grille pain hanté

D’abord une histoire vraie.
Quelqu'un que je connais très, très bien loue son appartement pour trois mois à deux étudiantes sud américaines, charmantes, bac+5, sérieuses, etc.
Visiblement des petites filles qui n'ont pas de problème d'argent, voyageant aux quatre coins du monde .
Première visite, on se met d'accord et elles remarquent des "trucs" dans la cuisine qui leur paraissent exotiques : blender, batteur à oeufs, etc. Elles demandent à quoi ça sert (!?!) et suggèrent qu'on  pourrait les en débarrasser. Bon, pourquoi pas. L'explication du fonctionnement de la chaudière à gaz met au jour des incompréhensions linguistiques , en anglais, en français et même en espagnol. On s'inquiète un peu.
Tout va bien. Elles s'installent.
Le propriétaire repart dans sa lointaine province.
Le lendemain , le drame se noue!
Je vous plonge dans le vif du sujet.

Au petit matin, vers 11 heures, à l'heure où blanchit la campagne, une pauvre étudiante se lève, hagarde, la paupière lourde, la moue boudeuse et la savate qui traîne. Elle se déplace avec résignation jusqu'à la cuisine, cette pièce où ces étranges français stockent des machines bizarres qui apparemment servent à préparer la nourriture.  Chez elle pourtant, il lui semblait bien que la nourriture se préparait toute seule et qu'on la lui apportait. Mais bon, l'aventure c'est l'aventure et quand on explore les contrées reculées, et qu'on vit dans des quartiers de pauvres, il faut bien s'y mettre.

 Vite, le grille pain! Mon royaume pour un café et une tartine!
Il doit falloir mettre la tranche de pain dans la fente du haut, non?
"Je retournerais bien me coucher."

 Ma que pasa?
Le feu! Au secours!

La mignonne affolée téléphone aussitôt à son gentil propriétaire.
Help!. Venez vite. Le grille pain a flambé.
Il faut le réparer.

Le proprio, affable mais raisonnable, décide de faire livrer un nouveau grille pain et promet de récupérer l'ancien (qui doit être possédé du démon, pour le moins) à la prochaine visite. 600 km aller et retour pour réparer un grille pain ne lui est pas apparu comme un bon plan.

15 jours après, à l'occasion d'un passage à Paris l'aimable proprio récupère le grille pain maudit. Et un carton remis par les filles "pour libérer de la place ".
Le grille pain semble en forme. Quelques restes de toast brûlé mais rien de grave.
On essaie le grille pain : en effet la tartine de pain de mie prend feu.
Ah!Ah! il y a un problème, en effet.
En regardant de plus près, le thermostat est poussé à 12, le maximum. Bon, le diable n'est pas dans le grille pain finalement. Thermostat 3, la tartine dore gentiment et saute allègrement comme il faut.
En ouvrant le carton, on trouve tous les modes d'emploi des appareils ménagers, y compris celui de la chaudière.
Depuis, on attend le prochain coup de fil.
Le propriétaire envisage de leur envoyer la recette des toasts.

Elles sont mignonnes!

(suite attendue:
Comme il se doit, six semaines plus tard, c'est la chaudière qui  a demandé grâce : faute de mode d'emploi, elles se sont acharnées dessus en changeant les réglages tous les jours. Puis le plombier est venu, l'été aussi, il a fait chaud et les belles sont reparties dans leur pays. Elles faisaient une formation de communication marketing (sic) . La seule chose qui n'a pas été modifiée, c'est leur compétences en français qui sont restées réglées sur zéro. )



A part ça, des nouvelles de chez nous. Quand on commence à bavarder...

Les mains dans la terre

Weekend superbe
Il fait froid, il fait gris et humide mais peu me chaut (fait pas chaud , c’est vrai)
J’ai mis les mains dans la terre. J'aime ça. J’ai du être ver de terre dans une vie précédente. Lombric pour les intimes.
J’ai planté, un peu tard, des petits bulbes de fleurs de fin d’hiver , iris, scilles, jacinthes des bois, tulipes botaniques. Juste un bon mois de retard... J'espère qu'ils  parviendront à pousser. Et je vous apporterai des fleurs bleues à peindre: trouver le bleu qu'il faut est un cauchemar pour moi, alors je vous en ferai profiter.

J’ai marché dans les chemins boueux avec mes copines 
Le long de la rivière on posait les pieds sur une éponge ; la consistance, l’eau qui giclait sur le côté des semelles le bruit de succion quand on retirait le pied, tout y faisait penser.
La rivière, mot pompeux pour ce petit rû, emplissait son lit à ras bord; le chemin surplombait légèrement et à gauche le champ n’était plus qu’une vaste flaque.
Des traces de pas de chevreuils, un envol de canards, des cygnes lourdement posés sur un pré.
Et enfin, le lendemain, pour couronner ce week-end de retour à la terre, il y avait atelier poterie au village. Je suis donc allée rejoindre un petit groupe de vieux, de jeunes, de mi-vieux, d’enfants et on a fait des sphères creuses en argile. Je vous recommande la sphère creuse: très apaisant.
C’est agréable de tenir doucement dans ses paumes cette boule souple et fragile qu’on faire tourner pour la  lisser jusqu’à la perfection de la forme 
Nous ne sommes pas allés jusqu’à la perfection mais le chemin était plaisant.
À cela vous ajoutez deux petites lessives,  une séance de repassage (oui, ça c'est plutôt moyen), une soupe aux choux et au lard, un gâteau au poires, une aquarelle express pour terminer(et un raton laveur peut-être???) et vous avez la recette du bonheur. Une recette d'un petit bonheur.


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